En matière de santé mentale, les femmes vivraient plus d’expériences à risques dans leurs vies que les hommes. Les changements à la puberté, les grossesses, le harcèlement sexuel, les violences conjugales sont autant de facteurs qui les exposent plus facilement aux troubles de la santé mentale. Dans les pays à faibles revenus ou en proie à l’instabilité, ces facteurs sont démultipliés.
Plusieurs situations à risques peuvent être identifiées :
Les femmes restent parfois dans des relations qui leur causent beaucoup de douleur et de détresse, mettant à rude épreuve leur santé mentale. Les femmes qui s'identifient comme lesbiennes, bisexuelles et autres sexualités connaissent des taux d'anxiété et de dépression plus élevés que les femmes hétérosexuelles. Ces femmes risquent davantage de se suicider et de s'automutiler si elles sont victimes de discrimination, d'exclusion, de brimades et d'abus. Le risque de problèmes de santé mentale peut également augmenter si elles ne bénéficient pas d'un soutien familial ou communautaire.
Donner la vie, lorsqu’on y consent, est sans doute une expérience positive, et de nombreuses femmes à travers le monde sont heureuses de la vivre. Toutefois, il arrive parfois que cela ne se passe pas comme prévu. L'infertilité et les fausses couches sont des expériences qui touchent de nombreuses personnes. Pour certains, le désir d'être parent ne se réalise pas. Environ un couple sur six est confronté à l'infertilité, près d'une grossesse identifiée sur quatre se termine par une fausse couche , et une naissance sur 100 se solde par la mort à la naissance ou le décès du nouveau-né. Ces pertes peuvent avoir un impact dévastateur sur le bien-être émotionnel et le mental des femmes qui ont un fort désir d'être maman. Le chagrin associé à ces pertes est le plus souvent privé et peu reconnu. Sans reconnaissance ni soutien, une femme peut se sentir perdue et seule, ce qui peut avoir un impact supplémentaire sur sa santé mentale.
Il n'est pas rare que les femmes souffrent de dépression et d'anxiété pendant la grossesse et après la naissance d'un bébé. On pense que les troubles anxieux sont tout aussi fréquents et que de nombreuses femmes souffrent des deux troubles en même temps. L'adaptation à ce changement de vie majeur, ainsi que la gestion des défis quotidiens de la maternité précoce, peuvent rendre certaines femmes plus susceptibles de souffrir de dépression ou d'anxiété, en particulier si elles ont déjà souffert de dépression ou d'anxiété par le passé.
La ménopause peut augmenter le risque de développer des problèmes de santé mentale. Les changements hormonaux au cours des années précédant la ménopause (périménopause) peuvent provoquer des sautes d'humeur et de l'irritabilité et contribuer à la dépression et à l'anxiété. Les modifications des niveaux hormonaux peuvent également entraîner une série de problèmes physiques tels que des bouffées de chaleur, des sueurs nocturnes, des interruptions du sommeil et une prise de poids, qui peuvent tous affecter la santé mentale.
La fin d’une relation n’est jamais aisée. La période de rupture peut souvent s'accompagner par : la solitude, la rupture des liens sociaux, les baisses de performance au niveau professionnel, les situations financières désastreuses... Par conséquent, les femmes séparées, divorcées ou veuves sont plus susceptibles de connaître des problèmes de santé mentale tels que la dépression et l'anxiété.
Selon l’OMS, une personne sur trois vivra une expérience de trouble de la santé psychique dans sa vie. Ces chiffres témoignent d’un fait : aujourd’hui, la santé mentale est une affaire de tou⋅te⋅s.
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